La valise
Il y a longtemps, mon grand-père me confia une mallette moyenne en cuir brun pour mes 10 ans, je l’avais supplié de me confier son ancienne camarade de voyage : sa valise, il l’avait lui-même reçu, lorsqu’il était haut fonctionnaire dans la politique . Moi je la voulais car elle sentait le vécu, un peu abimée à quelques endroits elle portait fièrement ses cicatrices dues au manque d’attention des responsables de bagages. Parfois je la sortais pour jouer avec, parfois j’essayais de la prendre avec moi mais ma mère reprenait son métier de femme d’affaires et me demandait sur son ton supérieur avec sa formule magique : “Maëva Laila Richemont ”. Pointait ma valise du doigt, la regardait avec dégout en me demandant de la remettre à sa place sur le champ sinon j’allais avoir de sérieux ennuis. Ensuite elle me promettant une glace imaginaire si je prenais ma malle bleu saphir que tante Mélina m’avait achetée lors de mon anniversaire à un prix faramineux. Je n’avais jamais compris sa façon de penser et elle non plus. Nous avions d’autres loisirs communs comme les stylos d’une célèbre papeterie ou les samedis crêpe partys mais cela n’allait pas plus loin et je sentais que tôt ou tard, l’eau déborderait du vase…
Un jour, alors que je rentrais de mon dernier vendredi avant les vacances je sentis que l’atmosphère était différente ; d’habitude ma mère ne rentrait pas avant 21 heures du coup elle me laissait manger devant la télé à condition de faire mes devoirs avant. Là pour la première fois elle était là et faisait des gaufres ! Les mamans normales le feraient surement mais venant d’elle c’était inouï ! Je me frottai les yeux trois fois avant de réaliser que la femme devant les fourneaux était bien celle qui m’a donné la vie ! J’engloutis toutes ses pâtisseries avant de lui demander pourquoi elle retrait si tôt, elle se justifia en trouvant des prétextes improbables. Je la regardai droit dans les yeux et comprit instantanément qu’elle n’était pas là par hasard. Je serai les dents, monta les escaliers en priant pour que ma mère n’ait pas commis l’irréparable j’ouvrit la porte et à la place habituelle de ma mallette se trouvait la valise saphir exactement au même endroit je bouillis de rage , je sentais une colère jusqu’alors inconnue. Je dévalai les escaliers tel une folle et je m’insurgeai devant la responsable de ce désastre. Elle niait en bloc puis après que j’ai haussé le ton tellement que ma voix devint méconnaissable elle se justifia en disant : qu’elle l’avait fait pour mon bien, qu’il fallait s’en débarrasser. J’explosai et une dispute commença. J’en eus marre, pris mes affaires, retournai dans ma chambre avant de la claquer très violemment la porte. Je me dis que passer les vacances avec elle serait trop long alors je mis mes affaires dans ma valise, prévint papi et mamie de mon arrivée dans la soirée et me couchai.je partirai dès ma mère serait couchée j’avais ma carte ferroviaire qui me permettait d’aller ou je veux en suisse. Le trajet Fribourg – Genève durait 2 heures en train. Vers 22 heures ma mère partit se coucher et après 30 minutes de ronflements profonds je partis en laissant un post-it sur le frigo annonçant mon départ. Avec mes affaires je marchai en direction de la gare, lorsque j’arrivai je pris place sur un siège à l’écart des voyageurs. Je mis mon casque avec la musique à fond.Je me calmai en engloutissant une brioche écrabouillée par mes affaires trouvée au fond de mon sac. Le temps passai vite puis 2 heures plus tard j’arrivai en fin à Genève ! La gare était immense et imposante, devant l’entrée de cette dernière se dessinait une silhouette familière : mon grand-père adoré alias papou pour les intimes. Je l’embrassai avec tendresse ça faisait si longtemps ! Papou chargea mes affaires dans sa voiture et il démarra la voiture direction la maison ! Nous arrivâmes vers 1 heure du matin à la maison. Mamie nous accueilli douceur elle avait préparé une chambre de dernière minute à l’étage très joliment décoré mais la fatigue me gagnait déjà et je m’assoupis directement.
Le lendemain je me réveillai devant une chambre inconnue c’est lorsque que j’ouvris les volets que je me rappelai ou j’étais, je descendis et je retrouvai papou et mamia. Mamia me tendit une assiette de viennoiseries chaudes avec un chocolat crémeux. Après ce régal j’entrepris une promenade de la ville, je déambulai encore dans les rues peuplées de Genève avant de rentrer à la maison. Lorsque je me sentit disposée à parler de ma venue tardive, papou d’habitude si calme devient livide lorsque que je lui parlai du sort réservé à sa valise par sa propre fille : c’était comme un coup de couteau dans le dos ! Comment la chair de sa chair avait pu oser jeter ce qui était l’objet le plus précieux de son père et de sa fille avec une justification aussi médiocre ? Papou se leva, rouspéta ,vociféra tout en brandissant sa cane en l’air. Mamie le calma en lui proposant d’aller rejoindre ses amis au bar il approuva en prenant ses clés de voiture en se dirigeant vers la porte d’entrée. Une fois partit mamie me proposa un thé que j’acceptai volontiers, une fois prêt elle déposa la tasse fumante sur la table et me posa une question courte : « est-ce que tu en veux à ta mère ? »
Je me levai d’un coup, bien sûr que je lui en voulais ! elle c’était débarrassée de ce qui me tenait le plus à cœur ! Puis elle dit d’une voix calme qu’elle l’avait parce que elle revue en moi, avant papou lui avait offert un cahier de notes sur ses précédents voyages et elle l’avait adoré ! j’étais perplexe : pourquoi avait- t- elle ça alors ? Mamia poursuivit, elle le ramenait où qu’elle aille et elle s’est fait harceler à cause de ça. Un jour elle est rentrée sans son carnet, on n’en a plus jamais reparlé. Papi n’avait jamais compris mais moi je l’avais compris car son attitude avait brusquement changé et j’ai convaincu ton grand père de la changer d’école, ainsi elle a continué ses études dans un meilleur milieu et est devenue femme d’affaires comme son père. J’étais estomaquée, je ne ignorais tout cela et tout d’un coup tout me parut plus clair. Je rentrais plus trad je lui parlais moins et du coup elle a pensé ça, elle a jeté la valise et a préparé des gaufres comme avant lorsqu’il y avait papa… Tout à coup je senti quelqu’un m’enlacer par derrière : c’était maman, elle a conduit dés qu’elle a lu mon message. A peine coiffée ses cheveux tombaient sur sa tête, elle murmura je suis désolée de ne pas avoir pu comprendre que c’était moi le problème : si tu rentrais tard c’était parce que tu ne voulais pas rester seule à la maison et moi qui m’était embrouillé pour rien. Je me retournai et la serra fort des mes bras en pleurant du courage de ma mère : jeter cette valise ça devait lui faire un choc, comme si elle rejetait son carnet. Je ne t’en veux plus ? profitons de cette mésaventure pour apprendre de nos erreurs !
Texte de M. pour le concours d’écriture Littera, nov. 2025
Cet arbre
Haut monte l’arbre qui s’élève dans les nuages, entouré de liseron grimpant, ses branches partant de tous côtés vers l’horizon, ses racines profondes descendant sous terre dans un monde obscur, ses feuilles se renouvelant au printemps, s’illuminant en été, tombant en automne et disparaissant en hiver. Son plus haut sommet montant vers le ciel, recherchant un monde lumineux, un monde en paix, un monde heureux, où règnerait la nature. Ainsi se ferait-elle respecter et aimer de tous. Car la nature est la vie et les gens cherchent à la détruire. Respectez-la et vous vous ferez respecter. Respectez-la et vous serez digne de ce monde.
E.
Cette femme âgée de 37 ans
Il faisait chaud et l’air était lourd. Mais le soleil ne dissimulait guère la domination masculine sous-jacente. Nyrah, enfermée chez elle, pensait. Elle pensait à son mariage avec son cousin éloigné qu’elle détestait, le jour où sa faible liberté pour une fille vivant en Afghanistan avait pris fin, seulement à 13 ans elle avait été forcée à cette alliance appréhendée. Elle pensait, en regardant autour d’elle qu’il n’y avait aucune fenêtre, ici. Nyrah était comme prisonnière. Physiquement, son voile et tout son corps enseveli sous ses capes étouffantes le prouvait. Et mentalement aussi. Elle pensait à toutes ces injustices dans son pays lorsqu’on était une femme : pas le droit de voter, de s’exprimer, de réfléchir, de sortir sans son mari, de travailler, de savoir. Du sexisme pur et cruel. Tout ça à cause des talibans. Elle pensait à tous ses devoirs en tant qu’esclave de la maison : le ménage, la vaisselle, la cuisine. Nyrah était furieuse envers le monde entier, et elle refusait d’élever sa fille âgée de 5 ans dans cette atmosphère patriarcale. Du haut de ses 37 ans, elle avait toujours rêvé de devenir scientifique. Alors bientôt, elle fuirait de ce pays qu’elle maudissait et où elle avait grandi malheureuse, en quête d’un endroit meilleur. Nyrah aiderait toutes les femmes du monde. La solidarité était la clé. La clé de la révolte, femmes unies, contre le sexisme.
E.
La mini-balance
Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine….
Il s’est passé des trucs, mais ça, ça ne nous intéresse pas ! Nous, ou plutôt moi, je vais vous parler d’une invention. L’invention de la mini-balance. Pour débuter, je vais vous poser une question : qui a inventé ce machin ? Une idée ? Non ? Et bien voilà, c’est sûrement les Français.
Et là bien sûr vous vous dites que je suis raciste et que je n’aime pas les Français. Rien à voir, je ne vous parle pas de cela. Revenons-en à nos mini-balances. Inventées par un Français sûrement, je ne possède pas sur moi la date de sa création, heureusement ! La mini-balance est utilisée par ces hommes, vous savez ceux qui sont dans une cage sans l’être pour de vrai. Ah oui ! Cons de mimes !
Et bien ces gens l’utilisent pour peser l’air. Enfin dans leurs mimes. Cette balance est faite de métal. Sarah Connor !
Non l’autre ! Ce métal peut endurer un certain poids, une certaine force. Que la force soit avec vous, vous en aurez bien besoin pour comprendre !
Cette masse ne doit surtout pas dépasser les 0,0000000000000000000000001 tonnes. Mais le plus important, dites à votre sœur que j’avais raison.
Et si vous vous demandez pourquoi vous avez lu ceci, sachez que je ne sais pas. Dites-vous que c’est de bonne guerre.
Et j’oubliais, tout ce que j’ai dit est faux. Et oui, c’est systématiquement débile mais c’est toujours inattendu.
C’est une histoire, bien sûr, il faut imaginer !
L’auteur souhaite préciser que toutes similitude avec une œuvre préexistante est tout simplement fortuite. Mais non, je rigole ! Alors vous les aviez ? Dans l’ordre chronologique du texte, en 1, Star Wars. En 2, Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl. En 3, La citée de la peur. En 4, Terminator. En 5, Star Wars. En 6, Star Wars épisode 6 (coïncidence ?), le retour du Jedi. En 7, Pirates des Caraïbes, Jusqu’au bout du monde. En 8, Kaamelott. Et en 9, Astérix et Obélix Mission Cléopâtre.
E.
Mon rapport à la parole
Dans la parole je trouve mes armes. Dans ces armes, la plus puissante se cache. La seule que je sache maîtriser. En alignant mot par mot des mots, je peux faire mal. Encore plus mal qu’un poing. En alignant mot par mot des mots, je peux dire quelque chose, tout en avouant autre chose.
C’est une bonne arme. La plus belle des inventions de l’Homme, celle aux prémices de toutes les autres. Pourtant, refoulant ses véritables sentiments, l’Homme est consumé par son invention. Il ne sait plus comment l’utiliser. Il se cache derrière elle, disant quelque chose, tout en n’osant pas dire la vérité. Vérité qui le consume, vérité qui lui fait remarquer qu’il est consumé sans le “sumé”. Dans ces moments, où maintes fois au cours de ma vie, j’aurais voulu prendre la parole, maintes fois au cours de ma vie, par peur ou par amour, je n’ai pas osé, je n’ai pas pu prononcer le moindre mot. Tout ce que je dis est une arme qui aide ou non les autres, mais tout ce que je ne dis pas est une arme qui se retourne contre moi. Tout ce que je ne dis pas par peur, ou par amour.
Dire ce qu’on a à dire peut s’avérer plus compliqué que d’apprendre à manier une arme. Au fond, l’Homme a créé la parole, mais la parole le fait douter. Il la craint, il n’ose pas s’avouer les paroles qu’il voudrait prononcer à l’autre. En cachant ses sentiments, il ment à l’autre, tout en se mentant à lui-même. Alors il remarque qu’il est consumé, consumé sans le “sumé”.
E.
La sortie
Le train passa au-dessus de nos têtes, nous espérions le voir mais la tempête ne le permettait pas.
-Papa pourquoi on ne peut pas aller le voir ? dit l’enfant portant un t-shirt rouge et un pantalon de sport Adidas dans les bras de son père Henry celui qui était habillé en costard d’un bleu marin un peu moche et les manches déchirées de son pantalon la même couleur que son costard, habits très chic pour l’apocalypse se situant dehors du bunker, il était très prudent de tout, protecteur et attentionné.
-La tempête nous est tombés dessus, si on sort on meurt, annonça le père à son fils Joel toujours aussi rempli de bonheur son visage vers le poster des skyscrapers américain qui se situait dans le coin du petit bunker ou se trouvait aussi leur lit superposé où ils durent dormir pendent plusieurs années. Ils étaient assis sur leur vieux canapé beige très moche en face d’eux étais une petite table-basse dessus se situais un vers d’eau et des rations militaire car ils n’avaient pas de table pour manger même s’ils avaient une cuisine pour faire les rations et papa faisait semblant d’être un chef étoilé qui cuisinait des plats très délicieux même si c’était dégoutant.
-Mais je voulais vraiment le voir, dit l’enfant en commençant à pleurer. Son père se leva et prit une serviette sur la table-basse et la donna à son fils.
-Demain on va faire une sortie pour voir le train d’accord ? déclara le père en se mettant au lit.
-Bon maintenant dodo, déclare Henry à Joel qui monta l’échelle pour aller dormir.
[…]
O.
